Attentat contre la synagogue de Rome en 1982, l’ex-ambassadeur d’Israël à Rome Avi Pazner confirme les informations publiées dans la presse italienne vendredi

Israël.

Attentat contre la synagogue de Rome en 1982, l’ex-ambassadeur d’Israël à Rome Avi Pazner confirme les informations publiées dans la presse italienne vendredi
Messages envoyés par les services de renseignements italiens en 1982, alerte qui a été ignorés (Crédit : SISDE archives)

« Il y avait bien un deal entre l’Italie et les organisations terroristes palestiniennes », a affirmé Avi Pazner au micro de Laurence Kahn ce dimanche matin. Il était alors proche du président Francesco Cossiga qui lui en avait parlé, mais sans être aussi formel que les médias italiens ne l’ont été vendredi.

Il faut dire qu’ils ont publiés des documents officiels déclassifiés qui confirment l’accord de l’époque entre l’Italie et les groupes terroristes palestiniens, l’OLP de Yasser Arafat alors considéré comme tel, et le FPLP de George Habache qui lui l’est toujours. L'Italie aurait bien ignoré les avertissements de ses services de renseignements, avant l’attentat de 1982 contre la synagogue de Rome, en échange de quoi, elle aurait obtenu la garantie que ses autres intérêts ne soient pas ciblés.

Au micro de Laurence Kahn ce dimanche matin sur Radio J, Avi Pazner a confirmé : « Sans aller jusqu’à la clarté dont font preuve maintenant les journaux italiens, Francesco Cossiga m’avait souvent fait des insinuations qu’il y avait un deal entre le gouvernement italien et ses organisations (l’OLP de Yasser Arafat, et le FPLP de George Habache). Si elles ne frappaient que des juifs, mais sans attaquer d’installations militaires italiennes ou civiles italiennes, et bien on fermerait un œil. C’est vraiment honteux de la part du gouvernement d’Italie de l’époque, mais cela a été complètement changé quand Berlusconi est arrivé au pouvoir pour la première fois. Il a immédiatement abrogé cette instruction aux services, mais il y avait vraiment un deal. C’est un fait que ces organisations terroristes n’ont jamais, ô grand jamais, visé des installations civiles italiennes. »

Déjà en 2008, dans une interview au journal italien, le Yediot Aharonot, Fracesco Cossiga avait affirmé que « En échange d'une 'main libre' en Italie, les Palestiniens ont assuré la sécurité de notre État et [l'immunité] des cibles italiennes à l'extérieur du pays contre les attaques terroristes. Tant que ces objectifs ne collaborent pas avec le sionisme et avec l'État d'Israël ». « L’Italie a vendu ses juifs » a-t-il lancé, ce qui lui avait valu à l'époque, d’être raillé comme fou ou délirant à l’époque par Rome, embarrassé par ces confidences.

ES

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

Inscrivez vous à la newsletter
La météo locale
Attentat contre la synagogue de Rome en 1982, l’ex-ambassadeur d’Israël à Rome Avi Pazner confirme les informations publiées dans la presse italienne vendredi