Le sélénium, l’oligo-élément le plus antioxydant, la chronique de Serge Rafal

France.

Le sélénium, l’oligo-élément le plus antioxydant, la chronique de Serge Rafal
(Crédit : DR)

Puisque cet oligo-élément, découvert au XIXème siècle, est le plus antioxydant de tous, c'est à dire celui qui prévient le mieux le phénomène d’oxydation, l’encrassage qui se produit lors du fonctionnement physiologique ou pathologique de l’organisme.

On fait allusion à l'intoxication, uniquement observée en milieu industriel, lors de l’inhalation de fumées et poussières qui peuvent en contenir de grandes quantités. C’est effectivement un poison à fortes doses mais à l‘inverse, un élément totalement bénéfique à doses nutritionnelles, grâce à son action neutralisante des toxines. 

Les terres volcaniques n’en contiennent pas beaucoup, les terres argileuses au contraire en sont très riches. Les sols en France, sont plutôt pauvres en sélénium, ce qui se répercute par un risque de carence ou plutôt de subcarence. On le trouve en effet dans les plantes et les végétaux, absorbé par les animaux qui s’en nourrissent. Il est surtout présent dans l’œuf, le poisson, la viande. Les abats de volaille, les céréales (pain, pâtes), le hareng mariné, la morue, le thon en contiennent des quantités appréciables mais l’aliment le plus concentré en sélénium est la noix du Brésil, un seul fruit en contenant 95 mcg. N’en abusons donc pas, en voulant trop bien faire. Le mieux vous le savez, est souvent l’ennemi du bien.

Ses fonctions sont essentielles. Elles ont été mises en évidence par des chercheurs chinois qui ont réussi, en supplémentant leur population, à prévenir une maladie cardiaque qui sévissait dans une région, dont les sols en étaient quasiment dépourvus. Le sélénium a d’autres actions : il participe, protège et stimule le système immunitaire, ce qui est particulièrement utile en ce moment. Il intervient sur l’agrégation des plaquettes pour fluidifier le sang, aide la thyroïde (son déficit augmente le risque de thyroïdite), prévient le vieillissement en allongeant les télomères, aiderait à éliminer les métaux lourds (mercure, plomb). Enfin, il protégerait de certains cancers (estomac, poumon, prostate, vessie) mais cette allégation est interdite d’annonce et d’affichage depuis 2012 par les autorités de santé européennes. Son indication médicale principale est la prévention des nombreuses maladies et pathologies où intervient un stress oxydatif : allergie, arthrite, diabète, fibromyalgie, maladies neuro-dégénératives, sport intensif, tabagisme...

Le sélénium s’oppose à la production de radicaux libres qui aident l’organisme à se défendre. Or, certains médicaments, les antibiotiques, les anti-inflammatoires, la chimiothérapie, agissent par ce phénomène radicalaire, auquel s’opposent les antioxydants dont le sélénium. Il ne faut donc pas les associer. Cette contre-indication est impérative.

Les besoins en sélénium sont 60 mcg par jour pour les dames, 80 mcg pour les messieurs. Les quantités moyennes apportées par l’alimentation se situent autour de 45 mcg, ce qui est insuffisant puisque l’activité antioxydante démarre vers 150 mcg par jour. Sa carence pourrait entraîner : fatigue, déprime ou dépression, susceptibilité aux infections, insuffisance thyroïdienne...

Autour de 400 mcg/jour, il peut déclencher des troubles digestifs ou cutanés, des douleurs articulaires, de la fatigue, de l’irritabilité. Attention à la sélénose (cheveux cassants, ongles friables, haleine fétide, fatigue+) pour des apports supérieurs à 1000 mcg/jour, ce qui est exceptionnel voire impossible en supplémentation orale. 

Cet oligo-élément est intéressant en cures discontinues de 2-3 semaines dans les moments difficiles, ce qui peut être le cas actuellement pour beaucoup de nos auditeurs. La supplémentation se fait au moyen de compléments alimentaires (Bétaselen°, Néoselen°, Sélénium° ACE) qui apportent en moyenne 75 mcg par dose. Et comme souvent en médecine, bien respecter la règle des 5B valable même pour les compléments alimentaires : le bon produit, dans la bonne indication, à la bonne dose, au bon moment, pour le bon malade… en faisant attention aux doublons.

https://youtu.be/wsG2ugHwmlE

Serge Rafal

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