Le tribunal correctionnel de Pontoise a condamné Fabien Lesparre à 6 mois de prison avec sursis, 400 euros d’amende et à infemniser de 800 euros deux associations qui s’étaient portées « partie civile ».
"Qu’ils viennent ces porcs ... Moi aussi je connais des fondus. En plus s’ils savent que c’est un youpin, ça va être le feu", avait écrit Fabien Lesparre sur Facebook. Des propos tenu dans le contexte de l’installation d’une plaque, source de polémiques en hommage aux Palestiniens, dans la ville de Bezons. Celle inaugurée par son père, Dominique Lesparre alors maire de la ville, "l'Allée de la Naqba" (catastrophe en arabe). Sur cette plaque était également inscrit : « En mémoire de l’expulsion des 800 000 Palestiniens et de la destruction des 532 villages en 1948 par le criminel de guerre David Ben Gourion pour la création de l’État d’Israël. »
Le préfet du Val-d’Oise, Jean-Yves Latournerie, avait dénoncé « L’apposition de cette plaque et le commentaire qu’elle comporte constituent une prise de position rompant avec le principe de neutralité républicaine dans le domaine international, domaine réservé à l’État en vertu des articles 52 et suivants de la Constitution ». Les instances représentatives de la communauté juive de France et des responsables israéliens avaient aussi condamné cette plaque. Taguée le jour-même, elle a finalement été retirée le lendemain, le 12 juin 2018.
Mais sur les réseaux sociaux, les insultes contre Dominique Lesparre ne se sont pas éteintes avec le retrait de la plaque. Son fils, Fabien, répondu à certains commentaires sur la page Facebook de Dominique Lesparre, en qualifiant les Juifs de « porcs », de « youde » et en affirmant : « Moi aussi, je connais des fondus. En plus, s’ils savent que c’est un youpin, ça va être le feu».
Lors du procès, le maire de Bezons a indiqué avoir demandé à son fils de retirer ses commentaires, insistant sur les menaces et le harcèlement subis. Mais le conseil d’Avocats sans frontières a souligné que ces phrases étaient restées suffisamment longtemps sur la page Facebook du maire pour que nombre de gens les lisent, et que les termes employés étaient similaires à ceux qui visaient les juifs pendants la Seconde Guerre Mondiale.
ES
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