Karen Noblinski et Rachel Flore Pardo, avocates au barreau de Paris, spécialisées dans le droit des femmes et contre les violences faites aux femmes, étaient au micro d’Ilana Ferhadian à 7h45 ce mercredi matin sur Radio J. Elles sont revenues sur la prise en charge judiciaire des victimes de violences conjugales.
L’année 2022 vient à peine de débuter, et pourtant trois femmes ont été tuées par leur conjoint. Des drames qui provoquent l’indignation et la colère des associations féministes. Elles considèrent aujourd’hui que les mesures du gouvernement ne suffisent pas devant l’ampleur des violences faites aux femmes. « Ces événements terribles donnent une volonté de redoubler d’efforts en tant qu’avocates pour sensibiliser le plus possible. Il n’est pas uniquement question de violences physiques mais également de cyber-harcèlement par exemple pour lequel la réponse de la loi est encore bien trop faible », a expliqué Karen Noblinski.
Les profils de ces femmes victimes de violences conjugales sont très variés et elles issues de classes très différentes, preuve que la violence conjugale peut toucher absolument tout le monde. « Les violences touchent tous les foyers quelque soit les âges ou les catégories socio-professionnelles. Personne n’est à l’abri. Ces violences ont la plupart du temps lieu à huit clos à l’abri des regards et c’est en cela que les policiers et le parquets doivent mettre en place une prise en charge particulière pour les victimes qui portent plainte », a indiqué Rachel Flore Pardo.
Des plaintes qui ont fortement augmenté avec les fêtes de fin d’année. « Il y a eu un grand nombre de plainte, c’est une période où vous êtes en congés vous restez en famille et par conséquent certaines femmes sont davantage au contact de leur agresseur », a déclaré Karen Noblinski.
Si vous êtes victime de violences, ou si vous êtes inquiet pour un(e) membre de votre entourage, il existe un service d'écoute anonyme, le 3919, joignable gratuitement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. D'autres informations sont également disponibles sur le site du gouvernement, où il est également possible de déposer un signalement.
Alexandra Senigou
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.