Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême-droite, était au micro de Christophe Dard à 7h45 ce jeudi matin dans le Morning de Radio J. Il est revenu sur la dissolution du groupuscule d’ultra droite « Les Zouaves ».
Jean-Yves Camus est dans un premier temps revenu sur la définition du terme « ultra droite ». « C’est un terme qui est apparu au moment des attentats d’Otzar Hatorah en 2012 dans le vocabulaire journalistique et politique. Il faut dire qu'au départ on évoquait l’hypothèse vite dissipée d’un attentat fasciste. L’ultra droite renvoie à une mouvance qui n’est pas incluse dans la participation politique », a-t-il expliqué.
Le spécialiste de l’extrême-droite a également rappelé les origines des « Zouaves ». « On avait découvert ce groupe en 2018 lors d’une manifestation des Gilets Jaunes à l’Arc de Triomphe durant laquelle ils avaient tout saccagé. C’est un groupe qui se comporte comme une bande urbaine avec très peu d’idées en réalité, si deux tracts ont été distribués les deux dernières années c’est le bout du monde. Ces gens là veulent juste la baston pour « casser du gaucho », a déclaré Jean-Yves Camus.
« Au départ, Les Zouaves c’était un groupe très parisien mais il y a eu des alliances avec des petits groupes nationalistes de province. Les profils des membres sont très divers. Le leader vient d’une famille noble, mais on retrouve aussi bien des gens très bien intégrés socialement que des gens de classes très populaires », a indiqué Jean-Yves Camus.
Enfin, il a abordé le processus de dissolution très encadré par la loi. « Le gouvernement cherche toujours un équilibre dans la dissolution. Par exemple hier, a également été dissoute une mosquée suspectée de diffuser des idées salafistes. Cette mesure de dissolution gouvernementale vise toujours un groupe qui a une certaine visibilité et une certaine ampleur comme ça l’a été pour Génération identitaire », a argumenté le spécialiste de l’extrême-droite.
Alexandra Senigou
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