Elie Korchia, président du Consistoire de France et avocat au barreau de Paris, était ce vendredi matin au micro d’Ilana Ferhadian à 7h45 dans le Morning sur Radio J. Il est revenu sur son rôle d’avocat lors du procès de l’attentat de l’Hyper Casher du 9 janvier 2015.
Elie Korchia est l’avocate de deux anciennes otages de l’Hyper Casher, Zarie Sibony et Andréa Chamak. Un procès long et compliqué qui l’a énormément marqué. « Ce qu’il faut savoir c’est qu’un procès comme celui-là c’est énormément de préparation avec des milliers de pages à analyser pour l’avocat des parties civiles que j’étais. C’est aussi une étape très traumatisante pour certaines victimes. Certaines parties civiles ne viennent pas estimant que c’est une épreuve trop difficile à supporter, tandis que d’autres estiment qu’il faut être là tous les jours comme l’avait fait Samuel Sandler », a-t-il expliqué.
Il faut dire qu’il est extrêmement difficile de se remettre d’un tel traumatisme. Zarie et Andréa, deux survivantes de l’Hyper Casher sont parties vivre en Israël mais subissent toujours des angoisses appelées stress post traumatique. « Beaucoup de personnes qui ont été là-bas peuvent connaître ce stress post-traumatique. Il y a ce 'syndrome de la culpabilité du survivant' et se reconstruire c’est pouvoir faire face au procès », a indiqué Elie Korchia.
« Dans cette affaire, la justice a fait un travail serein avec des peines justes et personnalisées comme elle est censée le faire. Preuve en est, il y a eu onze condamnations, personne n’a été acquitté dans ce dossier », a déclaré l’avocat au barreau de Paris.
Alexandra Senigou
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