Plus de 120 personnalités de l'industrie du divertissement ont signé une lettre ouverte contre le boycott d'un grand festival culturel à Sydney, en Australie, qui a débuté jeudi, après que 30 actes et individus se sont retirés en raison d'un accord de parrainage avec l'ambassade d'Israël.
Dans la lettre publiée jeudi par Creative Community for Peace, les signataires ont affirmé qu'ils "croyaient que le mouvement de boycott culturel du Festival de Sydney est un affront aux Palestiniens et aux Israéliens qui travaillent à faire avancer la paix par le compromis, l'échange et la reconnaissance mutuelle. "Bien que nous ayons tous des opinions différentes sur le conflit israélo-palestinien et la meilleure voie vers la paix, nous sommes tous d'accord pour dire qu'un boycott culturel n'est pas la réponse", poursuit la lettre.
Il citait les commentaires du rockeur australien Nick Cave en 2018, dans lesquels il indiquait : « Le boycott culturel d’Israël est lâche et honteux. » « Israël est une démocratie réelle, dynamique et fonctionnelle – oui, avec des députés arabes – et donc s’engager avec les Israéliens, qui votent, peut être plus utile que d’effrayer les artistes ou de fermer les moyens d’engagement. »
Plus tôt cette semaine, 30 groupes, artistes individuels, compagnies et membres du panel ont annulé leurs concerts ou sont allés de l'avant sans parrainage au Sydney Festival 2022, en réponse au financement israélien d'un spectacle lié à un chorégraphe israélien. L'ambassade a fourni 20 000 $ (environ 17 700 euros) pour « Decadance », un spectacle basé sur une œuvre d'Ohad Naharin et de la Batsheva Dance Company de Tel Aviv, dans le cadre du Sydney Festival 2022.
Il a été joué par la Sydney Dance Company le 6 janvier à l'Opéra de Sydney comme prévu, et devrait se dérouler jusqu'au 9 janvier. Sur le site du festival, l'ambassade est répertoriée comme « partenaire vedette » en raison du parrainage. Les artistes se sont retirés en réponse aux appels au boycott des groupes d'activistes arabes, pro-palestiniens et autres, a rapporté mardi The Guardian. Certains de ceux qui se sont retirés ont accusé Israël de pratiques d'apartheid envers les Palestiniens. Cependant, les organisateurs du festival sont restés déterminés à autoriser la représentation.
Gabriel Attal
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