L'économie israélienne en tension face au virus

Israël.

L'économie israélienne en tension face au virus
(Crédit : DR)

Dès l'approche du variant Omicron, un des objectifs prioritaires du gouvernement israélien avait été d'éviter un nouveau confinement. Le dernier remonte à un an. La quatrième vague de l'été dernier s'était passée sans suspension de l'activité économique. Mais cette fois, tout le monde s'accorde à reconnaitre que la situation ne ressemble à aucune des vagues précédentes. Le gouvernement s'est déjà résolu à alléger les conditions de dépistage et d'isolement devenues intenables, vu le rythme de propagation du virus. Mais les effets économiques du nouveau pic épidémique commencent à se faire sentir. Naftali Bennett, dimanche en conseil des ministres a averti qu'il ne reviendrait pas à la politique du premier confinement de 2020 et que les indemnisations ne seraient pas distribuées à tort et à travers. Mais le chef du gouvernement israélien a aussi estimé qu'il faudra une aide de l'Etat pour ceux qui auront été affectés par la situation.

Sachant que le confinement n'est donc pas une option, il faut pourtant organiser le maintien de l'activité. Et il y a urgence. Avec plus de 115.000 cas actifs de Covid, plus les centaines de milliers de cas contact, tous les secteurs de l'économie sont touchés plus ou moins durement. Par exemple, les liaisons ferroviaires entre Herzliya et Jérusalem sont perturbées par manque de conducteurs de motrices qualifiés sur  la nouvelle ligne de trains électrifiée. Près des côtes, plus d'une cinquantaine de cargos attendent de pouvoir entrer dans les ports d'Ashdod et de Haïfa, dont une partie du personnel est immobilisée. Sans parler de la tension des personnels soignants qui commence à se ressentir dans les hôpitaux. Il faut donc redéfinir rapidement la liste des activités essentielles pour éviter une paralysie. Mais il y a aussi les autres secteurs, et en particulier les PME, les commerces et les indépendants qui doivent déjà réduire leur activité et qui risquent de devoir l'arrêter totalement pour cause d'employés malades ou en isolement.

De manière moins frontale mais qui commence aussi à peser sur le budget des familles, c'est le recours massif aux autotests en vente dans les pharmacies pour remplacer les PCR réalisés en centres de dépistage. A raison de plusieurs tests par semaine pour une famille de quatre personnes, la facture s'envole rapidement et devient intenable pour les foyers les plus faibles. Le Premier ministre a confirmé que des kits de dépistage seraient distribués gratuitement aux élèves des classes de maternelle et du primaire, mais rien n'est encore prévu pour les autres. Les prix des tests devraient toutefois être contrôlés pour alléger la charge.

Du côté des Assurances Nationales, on alerte aussi sur les risques de précarisation des plus faibles. Il faut empêcher de nouveaux foyers de passer sous le seuil de pauvreté, comme cela avait été fait au début de la pandémie. Et soutenir les employeurs, en considérant que le seuil critique pour la pérennité de son entreprise est d'un tiers des salariés en congé maladie ou en isolement. Avec le pic de la vague attendu d'ici la fin du mois, la pression publique devrait commencer à remonter vers les dirigeants politiques.

Pascale Zonszain

pzoom100122

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